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Villa Chamoun: quand une retraite familiale devient un hôtel rétro

Villa Chamoun: quand une retraite familiale devient un hôtel rétro

Nichée dans la vallée de Qadisha, dans le village de Hasroun, la Villa Chamoun est une retraite de montagne enchantée au charme et au tempo des années 60. Construite comme une maison familiale, en 1965, par Toufic Chamoun, inventeur, ingénieur mécanique et industriel, qui a débuté sa carrière dans les années 20 aux Etats-Unis chez Ford Motor Company et a été fortement influencé par l’architecture de Morris Lapidus ainsi que par le style de Frank Lloyd Wright. Récemment restaurée en un hôtel rétro par son petit-fils Rony Zibara, elle est célèbre et honore son histoire.

Rony Zibara, avec la rigueur d’un archéologue et la créativité d’un directeur artistique, lance un vaste chantier de rénovation de la Villa Chamoun, construite par son grand-père, Toufic Chamoun, à Hasroun. Son objectif ne se limite pas à la reconstitution de la bâtisse telle qu’elle était, mais de la sortir de l’amnésie et de lui insuffler l’esprit de son époque glorieuse. Il interroge sa famille, fédère alors les meilleurs talents libanais et implique les artisans de la région. Dans cette construction, dont il ne restait que les murs et quelques meubles, il restaure, redonne de la splendeur aux vastes espaces et imagine des aires de vie. Parmi ces virtuoses qui ont donné vie à la villa, Fares Dagher, concepteur d’éclairage, contribue à la mise en lumière des espaces intérieurs et extérieurs et, la cerise sur le gâteau, ce sont ses lampes champignons géantes. Nada Debs, designer d’intérieur et de mobilier, imagine les tables basses ponctuant le grand salon et des tables roulantes avec plateaux qui remettent le service en valeur. Lara Khoury, styliste élégante et avant-gardiste, réalise la garde-robe de l’équipe de la villa. Milia Maroun, chorégraphe par excellence du mouvement fluide, conçoit une version des années 60 de son emblématique Kimabaya, vêtement hybride entre un kimono et une abaya, qui rapproche le Moyen et l’Extrême-Orient. Rana Salam, reine du pop’art, crée une piscine magique en op-art avec tous les accessoires des années 60.

Séjourner à la villa, c’est retrouver le plaisir d’une hôtellerie de luxe sans affectation. C’est également profiter d’un service aussi attentif que discret, qui laisse la place à la découverte, chacun à son rythme, chacun selon ses intérêts. Au deuxième étage, se trouvent six chambres, toutes avec accès à des balcons et jouissant d’une vue sur les montagnes, un petit salon rose commun, lieu d’échanges et de rencontres discret, ainsi que deux terrasses réservées aux hôtes. Chaque chambre porte le nom de l’enfant de la famille qui l’avait occupée à l’époque. Dans la suite et l’appartement de deux chambres, situés au rez-de-jardin, règne la même ambiance déployée dans l’ensemble de la bâtisse. Deux espaces généreux, chacun doté de vastes terrasses privées. Les salles de bains se vantent d’un design élégant, produit notamment par la netteté du marbre blanc, soulignée d’un simple trait d’acier noir. En face du grand salon, lieu d’accueil, de rencontres et de retrouvailles par excellence, se trouve la salle à manger, aménagée à l’image de celle qu’on pourrait trouver dans la maison de famille originale: une grande table centrale avec ses chaises, un buffet, un dressoir débordant de vaisselle et de magnifiques objets de table.

Point le plus élevé de la villa, le toit-terrasse est en prise directe avec le panorama. Protégé par des plantations, il est idéal pour les sessions de yoga, un work-out à ciel ouvert, un massage sous la brise… ou pour n’y rien faire du tout, à l’abri, dans l’un des sièges bulle, et laisser filer le temps, le regard perdu sur les montagnes. A l’entrée, en bordure de la piscine, fleurs, plantes et grands arbres animent le parcours menant à l’hôtel. Que ce soit la traditionnelle fontaine qui accueille les visiteurs, les graphiques pelouses ou encore le grand jardin de roses, ces espaces verts charment les sens et apportent sérénité et fraîcheur, mais aussi un brin de fantaisie, tel ce jeu d’échec géant avec des sujets grandeur nature, installés en hommage au grand joueur d’échec qu’était Toufic Chamoun. Puis il y a aussi le grand potager de téta, caractéristique innovante, où les clients peuvent cueillir leurs produits. La villa propose une cuisine de saison, fraîche et locale, sublimée par le savoir-faire d’une équipe expérimentée, qui répond à toutes les envies, en tout moment de la journée. L’art y est omniprésent presque, non pas pour s’imposer mais pour renforcer l’aspect historique des lieux. Chaque œuvre est minutieusement choisie par Rony Zibara, pour accentuer un moment, une rencontre ou encore une émotion.

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